Forum des Métiers de la Solidarité
En ce mois d’octobre 2022, les étudiants de BTS SP3S 1 et 2 ont participé au Forum des Métiers de la Solidarité organisé par la Mairie de Paris.
Le Palais de la Femme (SP3S1)
Ce mardi 11 octobre 2022, nous sommes allés au Forum des métiers de la Solidarité organisé par la Mairie de Paris, au Palais de la Femme au 94 rue Charonne dans le 11e arrondissement de Paris avec nos professeurs de BTS SP3S1, Madame JOMNI et Madame MIRAND.
Ce Forum nous a permis de rencontrer plusieurs professionnels : des Assistantes sociales ainsi que leurs Apprentis, des Éducateurs spécialisés et des moniteurs éducateurs, des Aide soignantes, des Infirmières spécialisées dans l’accompagnement du Grand Age, des bénévoles, des Psychologues, un recruteur RH, une pédiatre.
Ce Forum a été l’occasion de découvrir le service d’aide et de soins à domicile de la Ville de Paris, des Ehpad, la PMI ou encore des foyers d’accueil, des maraudes …
Nos échanges avec les personnes présentes nous ont permis de découvrir certaines problématiques des secteurs sanitaires et sociaux telles que la pénurie de personnels, le placement des SDF de plus de 60 ans dans les EHPAD… Nous avons également abordé le contenu des métiers : les éducateurs nous ont parlé de l’importance de la rédaction de rapports quant à la situation de jeunes qu’ils suivent, mais aussi de la difficulté de travailler avec de jeunes enfants encore sous l’emprise de leurs parents (sentiments d’amour) ce qui bloque certaines communications d’aide.
L’agencement du Forum a également été l’objet d’une analyse que nous avons menée en classe.
Cette après-midi nous a apporté des connaissances plus précise sur les métiers et les structures sociales et médico-sociales et d’en repérer les avantages et les inconvénients.
Les étudiants de BTS SP3S1
Le Centre Espoir (SP3S2)
Les étudiants de BTS SP3S2 ont été accueillis au Centre Espoir, Cité du refuge, géré par l’Armée du Salut, établissement qui combine un pôle accueil, hébergement, insertion et un pôle Economie Sociale et Solidaire.
Cette visite a été l’occasion de découvrir :
- L’architecture bien particulière de LE CORBUSIER ;
- Les activités proposées : d’accompagnement ou d’insertion. Nous avons, ainsi, eu l’occasion de rencontrer des résidents en chantier d’insertion de couture ;
- Les différents métiers exercés au sein de l’établissement avec notamment la présentation de la fonction de « travailleur repère » par le témoignage particulièrement émouvant d’une femme accueillie en situation d’urgence.
Christine AMESTOY – Nadine GUERIN – Marie-Hélène POYETON – Enseignantes
Personnes isolées – Lutte contre les exclusions (SP3S1)
Le 14 octobre 2022, notre classe de 1er année BTS SP3S (Services et prestations des secteurs sanitaire et social), a effectué une journée de déambulation entre des structures médico-sociales de la ville de Paris, en compagnie de nos professeurs Madame JOMNI et Madame ROUSSEL. Programme de la déambulation organisée par la DESOL de Paris: Permanence Sociale d’Accueil (PSA) Bastille, située au 5, rue Lacuée 75012 Paris puis Halte-Jeunes au 11 rue Henri Desgrange, 75012 Paris et Restaurant Solidaire Baudricourt, du Centre d’hébergement rue Baudricourt, 75013 Paris.
Nous sommes arrivés à la permanence sociale d’Accueil (PSA) vers 9h45, et nous avons été accueilli par Madame RIFFARD Sasha, la responsable de la PSA, avec une Conseillère technique en travail social, une éducatrice spécialisée et un assistant social maraudeur. En table ronde, elle nous a expliqué ses fonctions, son parcours professionnel. Ses trois collègues ont fait de même.
Ensuite Madame RIFFARD Sasha, nous a expliqué comment ils travaillent à la PSA et nous a fait partager sa passion du métier.
Cette Permanence Sociale d’Accueil (PSA), a pour mission de lutter contre toutes formes d’exclusion, réduire les inégalités, garantir et faciliter l’accès aux droits.
Ils accompagnent, soutiennent au quotidien :
- les parisien(nes) les plus vulnérables
- les personnes âgées
- les personnes en situation d’handicap
- les familles
- les personnes en difficulté ou en grande précarité.
C’est un accueil d’hommes isolés de plus 25 ans, sans domicile fixe à Paris, du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h. La permanence est fermée les 1er et 3es et 5es jeudi après-midi du mois selon la situation. Une prise en charge à la PSA est proposée avec une ouverture de droits et un accompagnement dans le cadre de leur projet en justifiant leur identité grâce aux documents originaux comme la carte nationale d’identité française, le passeport français, ou le titre de séjour (décret n° 94–294) ou bien une orientation vers des services extérieurs comme :
- Pôle emploi
- la préfecture
- la mission locale
- la sécurité sociale
- la caisse primaire d’assurance-maladie
ou vers des associations pour un/e :
- accueil de jour
- service social
- domiciliation
- restauration
- santé.
La Directrice de la PSA nous a parlé aussi d’une autre permanence d’accueil qui se trouve à Belleville située au 212, rue de Belleville Paris 20ème, qui accueille des femmes et des hommes de 18 ans à 24 ans révolus sans enfant à charge qu’il soit dans le secteur donc à Paris sans domicile fixe.
Il existe une autre permanence qui se trouve aux 39, rue Gauthey 75017 Paris, qui va accueillir des femmes seules à partir de 25 ans, des familles avec enfants, et des couples sans enfant à charge.
L’Unité d’Assistance aux Sans Abris (UASA) de la ville de Paris nous a été présentée. Nous avons également appris que Paris a ses propres maraudeurs. Depuis 1990, ce sont des bénévoles qui vont permettre aux personnes de tous âges qui vivent à la rue, ou qui ont fugué, mineurs comme majeurs, qui sont dans le besoin de créer un lien pour leur proposer un accompagnement social s’il le souhaite. Cela demande beaucoup de temps, de travail et de patience mais le fait de créer un lien c’est respecter la personne en face, d’accepter ce qu’elle souhaite, et surtout de ne pas insister. Il faut revenir fréquemment ce qui va permettre à cette personne d’avoir confiance et peut-être de faire le pas pour avoir un accompagnement et faire évoluer sa situation et améliorer sa qualité de vie.
Le SAMU 115 (numéro gratuit) ouvert 24h/24, 7j/7j, est là depuis 30 ans. il a été mis en place pour porter assistance aux personnes signalées par nous ou quelqu’un de leurs entourages. En cas de besoin, elle pourra être orientée vers une structure adaptée ou un lieu d’hébergement comme un centre d’hébergement d’urgence. Le maraudeur nous encourage à prendre l’initiative d’aider ses personnes qui sont dans le besoin, mais malheureusement dans l’incapacité de demander de l’aide ou tout du moins signaler leur présence.
L’objectif de la Permanence Sociale d’Accueil (PSA) et de leur trouver hébergements et logements. Ils nous ont parlé aussi de la domiciliation administrative, qui permet d’obtenir un justificatif de domicile et de recevoir du courrier ce qui va permettre aux personnes sans domicile fixe de faire des démarches administratives comme :
- demande d’une carte d’identité
- inscriptions sur listes électorales
- aides juridiques
De plus en plus, les SDF sont des personnes qui travaillent et perçoivent un salaire. Leurs collègues et patrons ne sont pas au courant. Ils rajoutent qu’il faut en moyenne des années pour pouvoir accompagner une personne sans-abris, 30% ont des problèmes psychologie et 30% de la psychiatrie. Il faut agir avant que les personnes basculent, avant l’expulsion du logement , au plus vite.
Ensuite vers 11h30, accompagnés de Madame Marie-Claire LHOUR, Conseillère technique en travail social, nous nous sommes rendus dans une association AURORE qui se nomme « La Halte Jeunes » au 11 rue Henri Desgrange, 75012 Paris. C’est un accueil de jour ouvert de 9h à 17h, pour les jeunes en errance de 18 à 25 ans.
L’association intervient aussi dans la réinsertion sociale et professionnelle de personnes en rupture d’emploi ou handicapées.
Ils proposent un petit déjeuner le matin et un repas chaud le midi. Des douches et des machines (pour laver le linge) sont à leur disposition sur rendez-vous. La consultation d’un médecin généraliste ou d’un psychologue leur est proposée.
Les jeunes ont une prise en charge socio-éducative globale. Ils ont accès à des ateliers éducatifs comme la lecture de la presse, des jeux de société. Ils organisent des sorties sportives, et des sorties au musée.
Vers 12h30, nous sommes arrivées au Restaurant Solidaire Baudricourt, du Centre d’hébergement Baudricourt qui se situe au 15 rue Baudricourt, 75013 Paris. Les étudiants de BTS SP3S2 nous ont rejoints.
L’équipe du Centre d’hébergement a eu la gentillesse de nous offrir un repas pour le midi.
Cette structure a 398 places, dont 500 repas par jour ouvert tous les jours 24h/24h, 7j/7. C’est le service le plus important de la structure, ils ont des tickets pour prendre un repas.
Il a été créé en 1962, en priorité pour les rapatriés d’Algérie, puis a accueilli les « boat people » qui ont fui le Cambodge et depuis accueille les sans domicile fixe.
Aujourd’hui, ce restaurant est destiné aux Parisiens les plus vulnérables orientés par les services sociaux et les associations partenaires.
Le personnel d’équipe s’est présenté composer :
- d’un directeur
- d’une cadre
- d’éducateurs spécialisés
- de psychologues
- d’Aide Médico-Psychologique (AMP)
- d’infirmières (IDE)
- d’aides-soignantes (AS)
- de cuisiniers
- d’agents d’accueil de sécurité
Leur mission est de favoriser l’accès à l’autonomie, dans le respect de leur dignité, de leur intégrité, de leur vie privée et de leur sécurité, et de leur trouver un logement ou un hébergement stable.
Pour être accueillis dans ce dispositif d’hébergement d’urgence, il faut contacter le 115, ou les services sociaux de la ville, les espaces solidarité insertion (ESI) et de nombreuses associations qui pourront les informer et les orienter. Ce qui va permettre au système intégré d’accueil et d’orientation Urgence de Paris (SIAO-UP) de faciliter l’attribution d’accès aux places disponibles. Les hébergés sont accueillis avec un contrat de séjour, par contre ils doivent respecter quelques règles comme exemple ne pas fumer, ne pas boire au sein de l’établissement, ni dans les chambres.
Les chambres ne sont pas individuelles, elles peuvent accueillir entre 3-4 personnes, les douches et toilettes sont communes dans chaque chambre. Cependant ils peuvent choisir leur « binôme de vie », composé de deux personnes pas forcément en couple, des amis qui souhaitent partager une chambre, afin de garder ce lien social, et de lutter contre l’isolement.
Ceux qui perçoivent des revenus, auront à charge de payer pour leur hébergement, 15% de leur revenu.
Pour conclure, ce fut pour nous, étudiants de la première année BTS SP3S (services et prestations des secteurs sanitaire et social) une opportunité de découvrir l’action sociale mise en place par différents organismes, pour venir en aide aux plus démunis, à travers des hébergements, des logements, des repas chauds, une prise en charge globale. Malgré les aléas de la vie, il reste un minimum d’humanité et de solidarité, ils ne doivent pas oublier quoiqu’il arrive qu’ils auront toujours une écoute et un lieu pour s’abriter.
Nous remercions Madame JOMNI et Madame ROUSSEL de nous avoir organisé cette journée de déambulation à Paris.
Lydia OUIDJA – Chloé DELARUE – BTS SP3S1